(M/LIBRE) RICHARD MADDEN

Faust, c'est ton p'tit frère.  Tu aurais dû l'aimer et le protéger, mais tu as toujours préféré servir tes propres intérêts avant celui des autres.  Dès sa naissance, tu savais qu'il serait une menace.  Tu as toujours été jaloux, c'était le petit dernier, le petit trésor de ton père puisqu'il ne pourrait pas se vider les couilles ailleurs pour faire un autre gosse.  Faust, il avait tout, ou presque.  Il n'était pas comme vous.  Il était trop doux, trop calme, trop... gentil.  Il n'avait pas l'étoffe pour être un Gazsi, il n'avait pas cette rage au fond de lui.  Il ne pouvait pas faire parti de la mafia.  Non, pas avec ce caractère-là.  Tu as toujours ris de lui et de son supposé talent pour le chant, mais au fond, tu avais cette jalousie qui te rendais malade.  Comment les anglais font-ils pour aimer ton frère de la sorte?  Il n'est qu'une guenille sans colonne vertébrale.  Il n'est rien.  Pourtant, toutes ces filles à ses pieds, tu l'enviais, mais tu restais dans ton coin  à faire tes trucs avec la mafia.  Tu as braqué une bijouterie, le vol a mal tourné.  Tu as préféré vendre ton petit frère plutôt que d'assumer tes actes.  La prison, ce n'est pas fait pour toi et tu ne veux jamais y mettre les pieds.  Une fois Faust emprisonné, le bruit a couru que tout cela était de ta faute, mais tu avais toujours nié en bloc.  Malgré tout, la mafia t'avais enlevé tous tes privilèges.  Tu n'étais qu'un sous-fifre, tu faisais le sale boulot, rien de plus.  Puis Faust a été libéré et a tout avoué.  Tu as remarqué, dès sa sortie, qu'il avait changé.  Il n'était plus le même.  Il était dangereux, primitif, agressif, explosif.  Mais tu ne le laisseras pas te voler ta place plus longtemps.  Tu comptes bien lui faire payer, même si vous avez déménagés à Florence pour les affaires, ce déménagement ne changera pas tes plans.  À tes yeux, ton frère est mort et il ne reste plus qu'à mettre ce souhait à exécution.

Depuis la mort de ta mère, toi et ton père êtes habités par cette même rage.  T'as envie de buter n'importe qui sur ton passage.  Elle te manque, tout simplement.  Et c'est ce manque qui vous a rapprochés lorsque tu étais jeune.  Auparavant inséparables, plongeant dans les mêmes histoires de la mafia, vous vous êtes séparés.  Tu aimerais bien dire que tu t'en veux d'avoir balancé ton petit frère qui n'avait aucun rapport avec le vol de la bijouterie, mais ce n'est pas le cas.  À tes yeux, tu as fait ce qu'il fallait pour survivre.  Malheureusement, ton père ne voit pas cela du même oeil que toi.  À vrai dire, il t'as renvoyé de la mafia et tu ne lui as toujours pas pardonné.  Tu essaies autant que tu le peux de te racheter, mais il t'ignore complètement.  Même si tu refuses de l'avouer, il te manque énormément et tu as envie de renouer avec lui, mais ton petit frère a volé tout l'espace disponible entre toi et ton père.  Tu en as marre de te faire repousser, mais tu continues de persévérer.  Tu connais ton père et tu sais qu'il va finir par flancher... mais quand?