MUSE MALADE

Bâtarde de naissance, elle et son jumeau, chiots paumés dans l'ombre des grands ▲ diabète juvénile depuis l'enfance lacérée, chair habituée aux morsures des aiguilles ▲ traumatisme permanent depuis l'éviction du programme de conditionnement, carcasse meurtrie, chair marquée sous les beaux tissus, et caboche défaite, souvenirs raclés. Chrysalide fragile survivant aux mains assassines un demi siècle durant ▲ adultes redoutés, jeunesse appréciée, peter pan qui se cache sous les nobles rides, petite fille apeurée planquée sous le marbre trompeur ▲amante accessible aux tendres sourires, au besoin de douceur et d'amour, d'intérêt dans le regard d'autrui. Jolis et belles dans le vestige de ses pas, mais la première place réservé à l'insoupçonné jumeau  ▲ goût des pâtisseries et des roses épineuses▲passion de l'art, moyen d'expression pour la chimère enchaînée, dextres experts au pinceau qui danse sur la toile ▲ noir abominé, peur de l'obscurité. Au besoin de la lune la nuit tombée, de quelques astres pour réconforter la brebis angoissée ▲ quelques fausses couches dans l'historique de son utérus, embryons calamiteux, mère  éplorée ▲ amie des animaux, aux chats et aux chiens qu'elle ramène parfois de la rue ▲

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Sueur tourmentée sur lèvres carnées, une paire de gemmes scrutent les ombres qui dansent dans la pièce. Blottie sous la table, blanche chrysalide grelottante. Pourtant plein mois d’été, la chambre s’engraisse d’un air moite qui laisse quelques traînées de sueur chatoyant sous le fleuron astral.  Lueur narcotique s’infiltrant par le pyrex noirci de broutilles, et balayant quelques planches de sa superbe nitescence. Jolie voulant tâtonner les  lucioles bourdonnantes. Carcasse pourtant immobile sous la nappe effilochée, à la peur d’un monstre planqué quelque part. Chaleur nouvelle aux bras qui l’étreignent, le chérubin qui sursaute, glapit. Un ‘chut, c’est moi’ murmuré à l’oreille. Chuchotis balayant les craintes les plus profondes chez boucle d’or, elle qui n'a plus raison d'avoir peur. Moitié veillant sur elle, jumeau adulé, petit prince toujours là pour elle. N’est-ce pas ?

Leone! Tintamarre vaine aux mains qui l'empoignent. Carcasse soulevée, petites jambes qui s'agitent dans l'air. Enfant enlevé, effacé de la société. Une bâtarde en moins. Seule elle, le jumeau laissé quelque part, dyade disloquée par les pattes du gouvernement. Petra rayée de la société. Pourtant fragile, trop pour survivre au programme de conditionnement, bestiole rejetée après quelques premiers tests. Survie de la belle loin d'un avenir meurtrier, mais trop tard, le mal déjà commis. Caboche raclée, mémoire purgée, le tendron devenu pantin désarticulé à son retour au foyer.

Carmilla, viens ici. Voix du paternel qui percute dans l'oreille absente. Carmilla, ça sonne creux. Est-ce elle qu'on appelle? Tu vas attraper froid. Identité supplantée à son retour au bercail, remplaçante de la défunte légitime. Une belle soeur inconnue, à peine plus âgée, portrait craché d'une boucle d'or chétive. Opportunité à la bâtarde jusque là reniée, aux bouches qui se taisent, sang impur qui se relève. Petra oubliée, Carmilla ressuscitée. Une poignée en lumière de la vérité, et elle, l'amnésique, pantin aux mains d'un père ambitieux.

La jolie, l'insaisissable, statue grecque du haut de son piédestal. De bâtarde à noble dame, le père fit un excellent travail. Masque hissé au bleu regard pour tromper l'entourage, déguiser cette fragilité qui l'accapare depuis ses premiers pas. Santé qui boîte, mental de soie, Carmilla, le papillon éphémère, la tasse de porcelaine. Recherche de couleurs dans l'insouciante jeunesse. Un métier aisément décroché à l'académie, pour compléter son planning déjà bien étoffé par ses occupations à la galerie des offices. L'art, violente passion, moyen pour elle de s'exprimer subtilement, sans que les lèvres ne blasphèment.

Puis un homme perdu dans le décor, beau éperdu de la nymphe, transi jusqu'à peindre son portrait et lui faire des avances. Le gentilhomme au nom répandu, aux arts maîtrisés et à la fortune conséquente. Père consentant, voire encourageant, et boucle d'or curieuse et attendrie. Union de l'ange au diable, deux années passées dans un bonheur factice alors que tombe le voile peu de temps après la naissance d'un enfant. Fortune construite sur l'arnaque. Vol, contrefaçon, le beau mis à nu, l'injure pour la blanche chrysalide. Je veux le divorce. Affront, blessure pour le féroce. A l'ambition de garder la belle à ses côtés, la menace de lui voler l'enfant. Pacte du diable, elle qui reste, lui qui lui permet d'élever leur fils. Chaloupe les sentiments au grès des vingts années d'épousailles. De violence et de tendresse, amour incertain de la fragile pour le monstrueux, l'infidélité qui en découle dans quelques bras de tout âge et de tout genre.

On va dire que je suis bien époustouflée par ta fiche genre : En fait tu as voulu me faire pleurer et ça a marché... Tu a créé un petit être totalement choupinet à protéger contre tous les méchants, je vais venir avec mon arme et t'enlever sur mon destrier blanc voilà voilà, prépare ta chevelure de Raiponce Tu sais ce que je pense de ta fiche, de ta plume, de tes personnages : magnifique ce mot est simple mais porteur de compliment J'ai hâte de voir la famille Peruzzi réunit

Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pour ce faire, tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.