(livio) Do you want a little bit of sin ? (relations)

   01. Il est l'ainé des Masaccio. Il Sottocapo de Battista. L'héritier en titre de la mafia qui en découle, de cette famille qu'il aime autant qu'il peut la haïr au fond de son être pour les leçons apprises à coups de sang et de larmes. Deux sentiments trop proches pour le bien être de celui qui a bien conscience que ce qui devra toujours passer en premier, c'est La Famiglia, et ce au détriment de ses propres desiderata. Alors il a fait en sorte que le tout s'entremêle, ne désirant rien qui soit au-delà de ceci, s'interdisant de tomber amoureux en s'ancrant entre des cuisses de passage ou bien payées pour l'occasion.
   02. Son premier meurtre. Ce premier sang qui macula son être autant que son âme, il l'a fait couler alors qu'il n'avait que 17 ans. Par choix. Presque une obligation à s'en nécroser l'âme. Il a assassiné la fille qu'il aimait pour lui éviter bien pire, elle, la flic infiltrée découverte par la mauvaise personne. Il a été l'Empereur à sa nuit de noce, s'insinuant entre ses cuisses devant témoins, puis il l'a tuée au moment de l'extase, pour endormir la douleur, alors qu'il sentait son propre cœur éclater dans son poitrail, crever d'une douleur insoutenable qui lui arracha une foutue larme qui rongea sa joue. Alors... il a failli tuer le seul qui se permit une remarque à ce sujet, son bras finalement retenu avant que ses mains chargées d'une rage froide ne lui éclatent la tête contre le bitume de l’entrepôt. Il lui a craché sur la gueule, mais si Livio a retenu une dure leçon ce jour-là, celle de préserver la famille et de ne pas y faire pénétrer de personnes infiltrées, les hommes ont compris, que derrière ses prunelles nonchalantes se dissimulaient celui qui ne tolérerait aucun irrespect.
   03. Depuis ses 28 ans, l'un de ses gardes lui sert de "nounou" comme dirait Mattia. S'il est là pour assurer la sécurité de son boss, du prochain boss de la mafia, il est également là pour retenir son bras en cas de débordement inutile. Il fait parti du dispositif d'autodiscipline de Livio, un moyen de retenir la haine et la rage qui peuvent lui faire péter un plomb pour une raison qui échappe au commun des mortels. Alors il est là, il veille, quitte à se prendre un coup de poing en pleine gueule sur l'instant. Il est comme une sorte de conscience pour Il Sottocapo. Une conscience qu'il peut malgré tout se permettre d'ignorer, et qui dès lors ne s'opposera plus à sa volonté.
   04. Il fume. Venin létal à la morsure duquel il se condamne. C'est un plaisir, un besoin, une nécessité. Après le sexe. Après la mort. Après le taf. Avant le reste. Mais jamais pendant le travail. La cigarette à ses lèvres, le caméléon se glisse d'un costume à une dégaine de rue en un claquement de doigt, sans choquer quiconque. Tout lui va, peau de serpent dont il se pare avec habitude et naturel. Deux peaux s'avérant être la seconde de l'autre.
   05. Souvent fourré entre des cuisses féminines, il n'a pas pour habitude de sortir avec les filles qu'il baise. Elles ne sont parfois que des catins appartenant aux Montegna, d'autres fois que des coups d'une nuit croisées au hasard. L'un dans l'autre, cela n'a aucune importance, puisque Livio a juré sur la fausse tombe dans laquelle repose son premier amour qu'on ne l'y prendrait plus, que son cœur ne fredonnerait plus jamais l'air d'un sentiment plus fort que la famille ou l'amitié. Il préfère les rythmes essoufflés, les petits jeux fanés. Il se moque qu'on le voit nu, lui, l'impudique, parfaitement guéri d'une pudeur involontaire la nuit de son premier meurtre, mais on le serait à moins. Alors on le regarde et on se dit, à sa nonchalance décontractée, même surpris dans le plus simple appareil, parfois même la queue bien occupée, qu'il donne parfois l'impression que la vie n'est qu'un jeu, semblant faire preuve d'une certaine légèreté. Mais il ne faut pas se laisser berner par le fou, car derrière ses prunelles sombres se dissimule une réflexion qui prévoit déjà un ou deux coups d'avance.
   06. Il possède un port d'armes en règle et se rend même régulièrement dans un stand de tir. Risible, quand on sait que l'arme déclarée officiellement n'est jamais celle qu'il porte sur lui, ni même les quelques lames dissimulées dans ses vêtements, prêtes à trancher une gorge, à se ficher entre deux vertèbres jusqu'à la moelle épinière. Il est caustique, corrosif, il sait ce qu'il fait, parce qu'il a fait médecine. Quelques années arrachées au destin. Quelques étreintes avant l'acquisition d'un diplôme, mais aucune titularisation. Il a bifurqué, réellement mis les pieds dans le business. Il sait juste comment retirer la peau de quelqu'un... apprentissages inutiles ? Pas si sûr.
   07. La folie. L'errance. Celle qui meurtrie son âme. Qui l'enlaidie et qui pourtant la sublime. Celle qui l'a déjà poussé à frapper à mort un homme. Massacre à coups de poings saccadés. Une perte de contrôle bradée par l'absence. Livio s'accroche au contrôle comme à la croupe d'une gourgandine, parce qu'il connaît le souffle propre de sa brutalité. Pas envers les êtres qui comptent, mais les autres, parfois, se retrouvent être la proie de ses propres démons, de sa propre fureur.
   08. Cultivé. Il a pris le temps de lire, de sombrer dans la noirceur des lignes des siècles outragés. Il a appris des langues qu'il manie et maîtrise parfaitement à force de pratique. Il joue de la guitare, vérité décalée de l'apparat du costume, mais pas du quidam de tous les jours. Il connaît les œuvres. Mais il se lasse parfois trop facilement d'une conversation futile.
   09. Sa famille, il l'aime autant qu'il la hait, mais il lui sera fidèle, quoiqu'il arrive. Son père, il le vomit mais le respecte. Sa mère, il la renie autant qu'il la protège. Sa fratrie... personne n'y touche. Les extensions sont aussi précieuses pour lui que ceux qui portent son nom. Il y a ce frère surtout, celui avec qui il gère la boîte, celui qui aime autant la violence que lui, mais que Livio étouffe jusqu'à laisser ce vil croquemitaine venir dévorer les gosses. Il se méfie des flics. Il se méfie surtout d'en faire à nouveau entrer un par mégarde... parce qu'alors, il sait qu'il faudra l'abattre et que le plaisir pourrait sombrer dans l'éphémère de la douleur passée.
   10. Il comprend les affaires, il sait les gérer, connaît les risques. Battista le forme depuis des années, il en fait son miroir... un miroir déformé par la personnalité de Livio, qui ne lui ressemble qu'en partie. Il est le monstre, le requin, le serpent, le tigre... celui qui se glisse et attend que vous lui tourniez le dos pour frapper... ou même pas. Il est de parole tant qu'on ne le trahit pas, car la trahison possède ce goût de fiel qui le poussera à vous détruire.

▲  INTITULE DU LIEN : une idée précise de ce que vous voudrez jouer. Donner des pistes au joueur qui vous demande un lien peu être utile et agréable donc n'hésitez pas.

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