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 i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads

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Elio Conte

DATE D'INSCRIPTION : 22/08/2015
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MessageSujet: i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads   i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads EmptyDim 30 Aoû - 23:50



-{ UNDERNEATH IT ALL, WE'RE JUST SAVAGES. HIDDEN BEHIND SHIRTS, TIES AND MARRIAGES. HOW COULD WE EXPECT ANYTHING AT ALL. WE'RE JUST ANIMALS, STILL LEARNING HOW TO CRAWL }-

Mattia avait toujours apprécié les lieux de culte depuis sa plus tendre enfance. Extrêmement croyant, le brun s’y rendait souvent et passait toujours de longs moments dans le confessionnal à essayer de nettoyer le sang qui ne voulait pas partir de ses mains. Il se souvenait de son innocence, se rappelait du prêtre l’écoutant alors que, enfant, il s’excusait d’avoir ennuyé Alessandro ou bien dérangé son père. Les temps avaient bien changés. A l’abri des regards, l’âme mise à nue, le jeune Masaccio ne pouvait cacher les boursoufflures recouvrant son cœur. Il avait beau embellir ses histoires, recouvrir de dorures ses fêlures, rien n’y faisait. Face à ce Dieu miséricordieux, Mattia se sentait petit, minuscule. Face à cette présence omniprésente dans sa vie, il avait l’impression de n’être rien d’autre qu’un grain de sable soufflé par le vent. Un moins que rien dont les actions ne pourraient racheter son salut face au tout puissant. Malgré ce sentiment qui lui nouait à chaque fois le cœur, il y retournait chaque semaine. Même s’il pouvait donner l’impression que ça ne l’atteignait pas, que le sang coulant sous ses doigts ne l’empêchait pas de dormir, il sentait ce dernier battre à jamais dans ce cœur. Il sentait les âmes des disparus hanter de son âme, la demeure. Il avait peur, même s’il ne pouvait l’admettre, peur que face au divin il ne puisse assumer la note. Peur que malgré sa carrure, il ne puisse porter le poids de ses péchés. Alors, chaque semaine, précis comme une horloge atomique, il venait à la même heure recevoir ses sacrements. Et, chaque semaine à la même heure, une quiétude qui lui était inconnue venait enserrer son cœur le temps de quelques instants. Pour lui, gamin insoumis dont même le sommeil ne pouvait arrêter la course incessante, il s’agissait d’une bénédiction sans nom. Peut-être était-ce pour cela qu’il aimait tant cet endroit. Peut-être était-ce une des raisons pour laquelle il ressentait tant de félicité à arpenter cette cathédrale, une clope à la main, une fois ses fautes avouées.  Quelque chose de divin se dégageait de ces amoncèlements de grandeur et de décadence à hauteur humaine. Mattia aimait ça, se repaissait de pareille construction témoignant si infailliblement de la petitesse humaine. Il aimait cet effort mis dans la création de l’édifice, cette ferveur acharnée que les croyants de l’époque avaient ressentie en créant ce lieu de culte. Pourtant, à ses yeux, cet endroit ne représentait même pas un fragment de l’ampleur de sa croyance, de l’ampleur de son Dieu. Il s’agissait d’un essai. Un essai dont la beauté et la grandeur n’avait d’égale, mais d’un essai qui n’atteindrait jamais une once de ce qu’il ressentait. La clope au bec, une nappe acre de fumée se dégageant de ses poumons comme d’un avertissement quant à l’état de la mécanique de son cœur, le brun arpentait une allée de la cathédrale de manière irrévérencieuse. Les autres croyants venus se recueillir lui jetaient des regards noirs sans que ça ne le dérange. Il avait déjà vidé ses poches, vidé le fiel de son cœur et déposé celui-ci aux pieds de cet être immatériel gouvernant sa vie. Il se fichait de commettre d’autres péchés, d’être irrévérencieux en un lieu aussi hautement sacré. Néanmoins, il alla s’asseoir sur le parvis de la cathédrale lorsque son prêtre lui lança un regard noir. Il existait des limites, même à ce qu’un mafieux osait faire en face de sa religion. Relégué aux portes de ce que beaucoup de croyants considéraient comme un ersatz de paradis sur terre, le jeune Masaccio observait les gens passer en fumant. L’oisiveté dans laquelle le brun se complaisait depuis le matin même était doucereuse. Chimère en papier mâché qu’il s’obligeait à croire en attendant le coup de fil l’arrachant à ce qui aurait dû s’apparenter à un rêve éveillé. Les années lui avaient apprise qu’il n’y avait pas de temps mort, qu’on ne pouvait pas appuyer sur le bouton pause en vivant une vie comme la sienne. Avec le temps, Mattia s’y était fait, acceptant ce constat une fois que les éclats de ses rêves brisés furent enfouis assez loin sous le lit. Il lui arrivait de ne plus y penser, presque d’oublier quand le soleil montait assez haut et que les températures menaçaient de faire fondre sa peau. Il lui arrivait de ne plus y songer quand, perdu dans les bras d’une inconnue, il en oubliait presque son nom. Parfois, dans ces moments là, il lui arrivait de croire que cette vie avait toujours été sienne. Croire qu’aucun autre futur ne se profilait sous ses doigts lorsqu’il caressait encore les touches de son piano. Ces jours-ci, il ne caressait plus que les corps de femmes. Sauf peut-être celui de Mads, la peau diaphane de cette derrière lui glissant entre les doigts. Songeant aux choses qu’il avait failli lui faire, il senti trop tard le bout de sa cigarette se rapprocher dangereusement du bout de ses doigts. Ramené à l’instant présent par cette douleur vive, le brun n’aurait pu remercier plus profondément le divin s’il lui avait envoyé un quelconque autre signe que la fille polluant ses pensées. Se redressant avec la grâce et la distinction que des années passées à recevoir l’éducation de ses ainés lui avaient apprises, il descendit les marches avec une lenteur mesurée. Prédateur observant sa proie, il se fichait que le parvis d’une église ne soit pas le lieu pour séduire une femme. Il se fichait bien même que flirter sous le couvert des buissons n’était certainement pas admis par le clerc de cette cathédrale, il irait baiser sur la tombe de ses anciens s’il le voulait. En attendant, il se contenta de s’arrêter quelques marches au-dessus de Mads  avant de souffler : « Besoin de confesser une nuit de passion que tu te trouves dans le coin ? Si c’est le cas, j’ai déjà tout avoué au père supérieur. »
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MessageSujet: Re: i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads   i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads EmptyDim 6 Sep - 0:58


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FT. MATTIA



Il était rare de voir la silhouette Henstridge prendre les ruelles les plus étouffantes de Florence. Des individus, qui munis de leur appareil photo ou de leur caméra, prennaient en souvenir les bâtiments plus ou moins anciens. Le quartier était réputé pour sa haute popularité, ses façades anciennes qui retraçaient des histoires parfois oubliées, d'autres fois enjolivées. Des légendes qui ne méritaient pas d'être des sujets aussi prisés, des fabulations pour émerveiller les touristes candides qui hochaient la tête comme pour approuver chacun des dires que les divers guides pouvaient énoncer. Certains étaient francs, d'autres essayaient de broder un récit pour garder l'attention des étrangers qui fouailent les pavés italiens. Comme pour les inciter à croire que cette ville méritait d'être visitée plus souvent par les ignares qui dépensaient leur fond de porte-feuille pour des babioles à l'utilité qui restait encore à prouver, on leur pointait du doigt des magasins de rue pour qu'ils y trouvent leur bonheur et pour qu'ils fassent marcher l'économie du pays. C'était dans un soupir las qu'elle était spectatrice de cette comédie, de cette machination dont les rouages tournaient déjà depuis plusieurs années mais où chacun (ou presque) se faisaiit encore avoir par l'attrait artificiel des tee-shirts imprimés de façon grossière « I ♥ FLORENCE » ou d'autres phrases toutes aussi philosophiques les unes que les autres. Elle ne put s'empêcher, celle qui restait d'habitude clémente et compréhensive, d'intérieurement juger ceux qui ne pouvaient s'empêcher de prendre des clichés de chaque recoin. Murs, sols, ciel, parfois même des individus qui ne se rendaient peut-être même pas compte qu'ils allaient apparaître sur des photographies d'inconnus. Si Mads ne se rendait que peu fréquemment dans les alentours, c'était simplement dû au fait qu'elle n'en voyait pas l'utilité et qu'aucune affaires ne l'y attendaient. Elle travaillait généralement dans son bureau ou dans sa morgue au sein de la place de la Seigneurie et ne trouvait pas forcément le temps de faire le tour des quartiers non loin, sauf ce jour-là. Enfin, cela n'avait rien d'une promenade volontaire mais plutôt d'une tâche reliée directement au boulot qu'elle pratiquait. Mads, celle qui devait inlassablement aller à la rechercher de dossiers médicaux, de tels ou tels individus qui se retrouvaient sur du métal froid, prêts à être examinés sans pouvoir rechigner d'une quelconque manière. Et parfois, il y avait ces corps inanimés qui étaient plus compliqués. Analyse douteuse qui mériterait d'avoir de plus amples renseignements sur le back-up du cadavre, des antécédents quelconques afin d'établir un rapport qui pouvait convaincre les supérieurs qui la commandaient, la dirigeaient. Parce que parfois, elle falsifiait des documents, cachait des informations concernant les morts et surtout, se débrouillait pour maquiller les corps inanimés d'innocents qui avaient sombré. De simples dommages collatéraux, ceux qui paient des actes d'autres, ceux qui doivent subir les tragédies d'autres. Pour Mads, ce n'était que chose commune de se lever en pleine nuit pour décrocher son téléphone portable qui sonnait. Au bout du fil, ces directives, ces obligations de s'habiller, de descendre de chez elle discrètement afin de rejoindre une ruelle, d'observer cette carrure vidée de son carmin derrière une benne à ordure et un Leone confiant à l'idée de la voir transformer ce meurtre en simple accident. Des moments qu'elle craint parfois, des instants qu'elle redoute quand elle sait qu'il capable, d'un simple claquement de doigts, de la réduire à néant, de l'enfermer dans une cellule, encagée pour de bonnes années afin de payer des crimes qu'elle aurait commis par le passé. A cette pensée, elle releva la tête et observa le dossier qu'elle tenait dans l'une de ses mains. Encore un autre à couvrir, qu'elle se mit à penser alors que certains regrets venaient donner ce goût amer au fond de sa gorge. Parfois, elle se disait que ce qu'elle faisait n'était pas juste. Pas juste pour ceux qui ne méritaient pas d'avoir un nom sali à cause d'autres, qui n'étaient en rien mêlés aux affaires des allées assombries par une atmosphère meurtrière. Montant les marches qui l'emmenaient vers la cathédrale, ne faisant pas réellement attention aux passants qui se trouvaient à entreprendre la même marche dans une même direction ou dans le sens opposé, elle pensait aller faire un tour à l'intérieur de l'établissement. Pas pour se confesser, ni même pour laver des péchés qui n'étaient que trop bien ancrés pour pouvoir complètement les effacer. Simplement pour observer la bâtisse, l’œuvre des anciens hommes qui y avaient mis leur force de travail et peut-être même leur foi. Mads, elle, ne croyait en rien. Pas en un esprit supérieur, et encore moins en sa propre personne. Elle n'accordait que difficilement sa confiance à autrui n'ayant pas l'opportunité d'avoir confiance en elle-même. Toujours méfiante, toujours à l'écart de ceux qui la regardaient étrangement quand ils savaient qu'elle avait deux fois été mariée et deux fois, les hommes sont partis de façon subite et inexpliquée. « Besoin de confesser une nuit de passion que tu te trouves dans le coin ? Si c’est le cas, j’ai déjà tout avoué au père supérieur. » Une voix qui la tire de ses pensées, un cœur qui manque presque un battement et des prunelles qui se lèvent vers la silhouette. Elle déglutit, arrêtant chacun de ses mouvements et se contentant d'observer l'individu qui se tenait face à elle, quelques marches plus haut. Serrant doucement la mâchoire, le dossier contre elle et la lèvre inférieure qu'elle mordillait légèrement soulignant le fait qu'elle se sentait comme prise au piège avec une seule tirade, elle esquissa l'ombre d'un sourire sur ses lippes hésitantes, faisant fonctionner les rouages de ses méninges afin de savoir quoi répondre. Si elle n'avait pas oublié le fait qu'elle avait passé une nuit avec le jeune homme, elle n'en avait parlé à personne en pensant judicieux de garder le secret pour elle. Parce qu'elle ne se souvenait plus de certains détails, que des moments manquaient à l'appel dès lors qu'elle essayait de retrouver les bribes d'un passé pas si lointain dans les draps d'un homme qu'elle connaissait à peine, elle avait pris la décision de ne pas évoquer le sujet à qui que ce soit et certainement pas à Salvatore. Tout ce qu'elle savait ? C'est qu'il était lié à la mafia. Encore un autre. Elle avait l'impression de n'attirer que les mafieux des rues de Florence, que la gangrène et les chenapans qui pratiquaient leurs propres lois. Vie qu'elle avait essayé de fuir. En vain. Et qu'elle apprit finalement à accepter, difficilement. « J'espère que tu as aussi parlé en mon nom, ça m'évitera d'énoncer un vice de plus alors que j'en ai déjà beaucoup trop à confesser. » lança-t-elle sans vraiment le penser. Péchés, ou non, elle n'avait rien à dire au père de tous et trouvait ça même stupide de se dévoiler des erreurs commises pour les mettre à exécution à nouveau. « Je suppose que tu dois venir ici bien souvent, pour te faire pardonner des innombrables nuits passionnées et des luxures que tu as vécu. » Sous-entendus, faire glisser le fait qu'elle pense que c'est une sorte de gigolo. L'homme à femmes, celui qui l'a emprisonné dans les mailles de son filet, celui à côté de qui elle s'est réveillée au petit matin alors que la nuit passée ne se traduit que par un néant. Gouffre qu'elle remplit de ses propres suppositions, hypothèses qu'elle admet véridique compte tenu des circonstances au réveil.
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Elio Conte

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MessageSujet: Re: i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads   i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads EmptyJeu 10 Sep - 22:03



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Mattia avait toujours trouvé dans sa foi un certain réconfort. Une assurance en ce que sa vie avait de sacré, malgré l’obscurité dans laquelle il s’enfonçait. Il se rendait pourtant bien à l’évidence que malgré ses traits angéliques il se rapprochait plus d’un damné que d’un saint. Il savait que son âme était rongée par la suie et que face au divin aucune rédemption ne lui serait offerte. Alors, il faisait de son mieux pour garder les démons à sa porte, repousser l’heure où son âme allait passer sur la balance. Dans ses certitudes, le Masaccio n’avait pas peur de l’addition. Pas peur du poids qu’il devra porter pour arriver à racheter ce pardon qu’il tentait vainement d’arracher à chacune de ses visites au prête de son église. Peut-être aurait-il dû s’éloigner de cette vie qu’il menait. Peut-être aurait-il dû cesser de trainer avec des condamnés aux âmes en jachère. Peut-être qu’au lieu d’attendre le jour dernier, il devrait essayer de sauver son âme comme tant d’autres êtres égarés. Sauf que le brun ne le pouvait pas. Il était fait de l’étoffe de ces âmes diaphane, ces monstres qui se cachent sous la surface une noirceur que même leur laideur ne pouvait laisser envisager. Derrière l’océan de ses yeux et ce sourire en coin aux relents d’enfance perdue, Mattia cachait bien son jeu. Il en avait vu des brebis égarées se perdre dans les phares de son regard. Il en avait vu des âmes désespérées se noyer au désespoir de ses yeux. Mais pas Mads. Non, Mads elle avait réussi à lui glisser entre les doigts. Sans le vouloir, comme le sanglot étouffé d’un enfant perdu dans le noir. « J'espère que tu as aussi parlé en mon nom, ça m'évitera d'énoncer un vice de plus alors que j'en ai déjà beaucoup trop à confesser. » Amusé par la répartie de celle qui s’apparentait de moins en moins à un simple objet sexuel, mais à une vraie interlocutrice, il s’imaginait mal la jeune femme confesser ses péchés. Il ne savait pas trop pourquoi, peut-être était-ce quelque chose dans son regard. Ou bien est-ce que c’était son attitude et sa nonchalance. La manière dont elle avait suivi un jeune homme de cinq ans son cadet sans se soucier de l’endroit où il l’emmenait. C’était surement ça qui lui mit la puce à l’oreille. « Je suppose que tu dois venir ici bien souvent, pour te faire pardonner des innombrables nuits passionnées et des luxures que tu as vécu. » Prenant ses insultes masquées comme il prendrait les coups, de manière stoïque, il fit mine d’être heurté par ses propos. Comme si le petit prince des nuits allait se sentir honteux de profiter des crépuscules pour chasser ses proies avant de les abandonner aux premières lueurs. Mattia était un jeune homme fier, le genre qui avait plus l’habitude de parader comme un paon plutôt que de courber l’échine. « Le Divin n’est qu’amour et comme lui, je suis prêt à donner mon corps par amour pour mon prochain. En quoi est-ce condamnable ?. » Habitué à défendre le paradoxe existant entre son rythme de vie et sa foi, ce n’était pas une allusion à sa tendance aux passions violentes et consumées aussi rapidement qu’une cigarette qui allait le bousculer. Bien au contraire, ça amusait le gamin de voir Mads tenter ainsi de le heurter avec ses mots. Comme si quelque chose d’aussi intangible et inoffensif que quelques paroles allait entamer cette assurance qu’il aimait porter au visage comme un masque. « Ca avait pas l’air de te déranger à ce que je sache une certaine nuit que tu as passé chez moi. » S’amusa-t-il à souffler pour attiser les braises, rallumer les flammes qui avaient pu se consumer entre eux. Ca l’amusait de parler de cette nuit, même s’il n’avait obtenu ce qu’il désirait. Ca l’amusait de voir à quel point Mads semblait ingénue face à la réelle teneur de leur échange cette nuit-là. Il s’amusait de voir comment l’amnésie et les circonstances de son réveil la faisait croire de manière erroné qu’ils avaient partagés plus qu’un lit. Le beau salop n’avait rien fait pour la détourner de cette fausse vérité qu’elle serait prête à lui jeter au visage. Il s’amusait bien trop que pour arrêter cette comédie. Il prenait bien trop de plaisir à la faire galoper entre ses doigts manipulateurs que pour s’arrêter maintenant. Enfant du démon, le brun s’amusait à torturer le petit bout de femme lui faisant face. Il était comme un chat torturant une souris entre ses pattes. Le plaisir sadique et vil qu’il ressentait réchauffait l’espace entre ses côtes. Une des rares choses capables de réchauffer la plaine gelée existant dans son thorax. Alors il en profitait. Profitait d’avoir l’attention de cette femme qu’il désirait parce qu’elle avait réussie à lui filer entre les doigts. Il la voulait. Il l’aurait. Mattia ne pouvait se résoudre à un à peu près. Il n’admettait pas d’avoir manqué une occasion. Il la voulait juste parce qu’elle n’avait pas été sienne. Rien de plus que le désir pervers d’un gamin à qui on avait tout accordé. Un enfant pourri-gâté qui refusait de voir qu’il n’avait pas eu la plus grosse part du gâteau. Dans ce sourire carnassier montrant ses dents comme s’il était un prédateur sur le point de fondre sur sa proie, le brun ajouta : « Si tu es venue pour communier avec le Seigneur, je connais une manière plus plaisante que d’entrer dans ce bâtiment et s’user les fesses sur les bancs de la chapelle. » Exempt de pudeur, il se fichait bien d’être aussi direct avec Mads. Ce n’était pas comme si le mafieux en herbe avait besoin de la draguer. Il savait déjà qu’il lui plaisait assez que pour la ramener chez lui, de quoi d’autre avait il besoin ?
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MessageSujet: Re: i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads   i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads EmptyMer 16 Sep - 19:30


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FT. MATTIA



La religion. Mads était comme la plupart de ceux qui se disaient croyants. De ceux qui croyaient à l'existence du Seigneur quand ça servait leur propre intérêt. Mads, elle faisait partie de ces individus. Elle n'allait se confesser que pour soulager sa conscience, l'esprit meurtri par les actes entrepris, par les décisions aux multiples conséquences. Ses pas ne la menaient que rarement dans l'antre dédié au Dieu, la confession de vices n'étant pas écris dans son agenda depuis bien des années. Mads, elle se rendit la première fois à la cathédrale de Florence quand le carmin venait de couler sur ses doigts. Le rouge qui souillait ses paumes, l'essence troublée par des scènes qu'elle se remémorait et qu'elle essayait de faire fuir en essayant de penser à autre chose. A croire qu'elle n'avait jamais eu les compétences nécessaires pour choisir un homme qui ne lui ferait pas vivre un enfer chaque jour. Ce jour-là, Mads ne croyait pas en Dieu, en ses valeurs. Mais le lendemain, elle le pourrait si elle venait à commettre des actes qui lui demanderaient de soulager son sens moral pour pouvoir reprendre un quotidien qui ne serait pas envahi par les spectres torturants. « Le Divin n’est qu’amour et comme lui, je suis prêt à donner mon corps par amour pour mon prochain. En quoi est-ce condamnable ? » C'était ainsi qu'il se défendait des allusions sur son libertinage et sa tendance à voyager de draps en draps, explication qui la fit doucement sourire mais dont elle se passa d'articuler quelques commentaires, pour l'instant du moins. Regard qu'elle croisa, les prunelles verdoyantes qui heurtèrent le néant de ses yeux foncés. Elle resserra la mâchoire, presque instinctivement. Elle se connaissait, Mads. Elle se perdait facilement, dans les yeux, dans les simples œillades, les coups d’œil. Elle regardait, fixement, puis tombait dans les machinations des autres. Se prenait au jeu. Essayait de découvrir ce qu'il se cachait derrière les iris, les pensées qui fusent chez l'autre, les actions futures. Elle se contenta de tourner la tête d'un côté, n'importe lequel, tant qu'elle pouvait éviter de croiser les revolvers pointés sur elle. Elle ne pouvait tout bonnement pas céder. Pas aussi facilement. Pas à cause de deux billes vertes qui la toisaient. Pas à cause de ce faciès qu'elle avait eu l'occasion d'admirer de plus près. Souvenirs qui reviennent. Elle secoua doucement la tête. Ça lui rappelait trop de choses. Ou pas vraiment, tout compte fait. L'esquisse d'une soirée, d'une prise de bon temps. Elle revoyait le lieu. Pas chez elle. Chez lui. Et pourtant, elle n'était pas capable de faire le chemin jusqu'à l'endroit si elle le souhaitait. « Ca avait pas l’air de te déranger à ce que je sache une certaine nuit que tu as passé chez moi. » Ça la titille. Elle fronça légèrement les sourcils, le regard qui affronte celui en face du sien. Pas un signe d'énervement, l'irritation, mais plutôt d'intrigue. Comme la confirmation des doutes qui avait subsisté jusque là. Des doutes qui penchaient néanmoins vers certains résultats plutôt que d'autres. Quand un homme, une femme, se retrouvaient à partager le même matelas, sous les mêmes couvertures, chacun n'ayant plus aucun vêtement cachant les épidermes, il n'y avait simplement pas quarante explications, mais bel et bien une. Pour Mads, c'était tout vu. Et les souvenirs qu'elle en avait ne faisaient que confirmer la voie qu'elle avait décidé de choisir durant ce fameux soir. Ce qu'elle regrettait sûrement, c'était de ne pas se remémorer avec exactitude chacun des moments qu'elle avait passé. Elle se souvenait. Des verres, ingurgités. L'alcool qui montait aux narines, les échanges durant la discussion qui n'avait même pas commencé par les présentations. Mads, l'insouciante qui s'était laissée emportée chez un inconnu. Juste parce qu'elle s'était laissée avoir par sa belle gueule. Une fois. Peut-être une deuxième. Elle déglutit, puis monta d'une marche. Se retrouver à sa hauteur, ou presque. Le sentiment d'infériorité qu'elle ressentait quand il la surplombait. « Si tu es venue pour communier avec le Seigneur, je connais une manière plus plaisante que d’entrer dans ce bâtiment et s’user les fesses sur les bancs de la chapelle. »  Elle manqua de lâcher un rire, Mads. Elle le contrôla en se mordant la lèvre inférieure alors que son regard se leva doucement vers le ciel avant de reprendre sa position initiale. Si direct. Le message était passé, il pouvait en être sûr. La seule question qui planait, c'était est-ce que la jeune femme se laisserait facilement avoir par le stratagème mis en place ? Mads, celle au grand cœur. Mads, qui a eu sa période de libertinage. Mads, qui s'est enroulée dans des draps et qui en est ressortie pour ne plus jamais y retourner. Mads, rien ne la retient d'aller voir, ici et là. Si ce n'est les chaînes autour de ses poignets, de ses chevilles, de son cou, toutes tenues par Salvatore. Ce dernier, qui devait sûrement être dans son bar à catins alors qu'elle se trouvait sur les marches d'une cathédrale. Elle lâcha un fin soupire d'entre ses lippes, faisant mine d'être lassée par ce genre d'avances ou de propositions. Mads, elle était douée pour faire patienter les autres. Un à un. Pour attiser les désirs, faire émerger des fantasmes, mais ne jamais les offrir, ne jamais paraître comme actrice des rêveries des hommes. Elle aimait bien, les voir s'imaginer qu'ils pouvaient s'emparer d'elle sans en montrer la conviction. « Je suis d'accord avec ton explication, mais faut quand même que ce prochain le mérite. Mais toi, t'es un bon petit Samaritain, tu ne priverai pas les autres de ta personne, hun ? Pour le Seigneur, tout ça. » Ils pensaient, idiotement. Qu'elle se laisserait faire, qu'elle céderait à leurs envies pour assouvir ses propres pulsions. Mads, pour l'attraper dans ses filets, c'est simple. Faut avoir une belle gueule. Et l'impressionner, sur tous les plans. Elle monta encore une marche. C'était Mads, ça. La proximité. Promiscuité, même. Peu importe l'individu, elle aimait bien se rapprocher physiquement de ceux avec qui elle parlait. Mais avec lui, il y avait peut-être autre chose. Curiosité qu'elle ne devrait pas avoir. C'était un Masaccio. Elle jouait avec le feu, effleurant les flammes qui étaient prêtes à lui bondir dessus, à s'emparer d'elle, de son attention. « Mais quand même... Je veux pas te vexer... » Elle leva le menton, les faciès si proches. Une vingtaine de centimètres, tout au plus. Le sourire au bord des lèvres, l'ombre d'un rictus qu'elle ne cachait pas intentionnellement. « Ça m'a peut-être pas dérangé que m'ais donné de ton... amour, mais ça ne m'a pas marqué non plus. » Elle vint lui tapoter l'une de ses épaules, comme pour compatir. « M'enfin, c'est peut-être l'alcool qui m'a fait oublié... » Ouais. Peut-être. Peut-être pas. Elle aurait bien voulu s'en souvenir. « Néanmoins... Si tu peux vraiment me donner une meilleure façon de communier avec le Seigneur, je suis toute à toi. » Sourire qu'elle dessine, à la limite d'une provocation qu'elle ne cachait pas, que ce soit sur les traits de son visage, sur ses lippes, dans son regard. Les derniers mots choisis minutieusement. Toute à lui. La partie commençait. Mais elle ne pouvait pas durer longtemps. Au risque que Mads ne se prenne bien trop au jeu.  Ce qu'elle ne pouvait pas se permettre. Pas avec un autre gars d'une famille mafieuse. Pas encore
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Elio Conte

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MessageSujet: Re: i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads   i'm not afraid of God i am afraid of Man + mads EmptyMar 29 Sep - 23:15



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C’est con de croire parfois. Mattia avait déjà douté de sa foi par le passé, comme n’importe quel croyant. Cependant, à l’image d’un camé en manque de sa dose, il était toujours revenu. Peu importait ses escapades, les jours se faisant semaines alors qu’il n’allait plus au confessionnal. Le brun finissait toujours par retourner au cœur du foyer de Dieu. Autant par conviction que par un besoin lancinante d’être amnistié. Le gamin, ce presque homme aux épaules froissées, aurait surement eu moins mal s’il avait simplement rejeté sa foi. Il se consumerait moins sur l’autel de ses péchés s’il refusait de croire en un être supérieur. Un futur divin. Le mafieux n’y arrivait. L’idée d’un vide absolu, d’une absence d’autre chose en dehors des âmes brisées qu’il croisait à chaque coin de rues le terrifiait. Il préférait s’user les lèvres à psalmodier des prières que personne n’écoutait plutôt que d’abandonner cette béquille sur laquelle il se reposait. Quand le monde du Masaccio avait été renversé, brisé par la portière d’une voiture, l’enfant s’était accroché à ce qu’il pouvait. Entre son oncle et sa foi, le gamin arriva à se remettre sur ses pieds, trouver un sens à cette tragédie qui avait menacée de l’avaler entièrement. Depuis, il passait son temps à torturer les âmes égarées. Gagner sa croute sur les êtres perdus au cœur de la nuit. Il s’était trouvé une nouvelle vocation, une raison d’être loin des lumières et de l’éclat dont il avait su faire preuve. C’était surement pour cela qu’il prenait tant de plaisir à torturer Mads. Pareil à un prédateur désireux de jouer avec sa proie, il s’amusait d’elle avant de n’en faire qu’une bouchée. « Je suis d'accord avec ton explication, mais faut quand même que ce prochain le mérite. Mais toi, t'es un bon petit Samaritain, tu ne priverai pas les autres de ta personne, hun ? Pour le Seigneur, tout ça. » Un léger sourire amusé aux lèvres, Mattia haussa les épaules en prenant un air faussement innocent. Mads n’était pas dupe et le jeune Masaccio n’avait pas la prétention de penser qu’on le prenait pour un ange. Il se savait plus proche des démons tentateurs que des envoyés de Dieu. Même s’il craignait le courroux sacré, il n’était pas aveugle quant à sa situation de pécheur. Il n’avait même pas besoin de le nier, se rachetant une conscience une fois par semaine avant de retrouver les profondeurs de son âme rongée par le vice. Les yeux glissants sur les traits de Mads, le brun aurait aimé ne pas la désirer. Il avait l’impression d’être un gamin forcé à faire face à un sujet qu’on lui refusait la possession. Il la voulait et plus elle jouait, plus il la désirait Il ne s’agissait rien de plus qu’une attirance physique. Rien de plus qu’un besoin de gouter encore à ses lèvres avant de se perdre avec elle dans ses draps. La voyant monter une marche, s’approcher un peu plus de lui, il avait envie de fondre sur sa silhouette avant de la trainer dans un coin à l’abri des regards. Les pensées traversant son esprit était irrévérencieuse pour le preux croyant qu’il faisait semblant d’être. Elle était si proche, à portée de main. Elle était là, pareille à une invitation, une offre sans condition. Mattia avait envie de céder, oublier la bienséance et arrêter ce ballet sans fin dans lequel Mads semblait mener la danse. « Mais quand même... Je veux pas te vexer... » Fronçant les sourcils, le brun s’attendait à ce qu’elle essaye de le décontenancer. Il avait beau ne pas la connaître, n’être rien de plus qu’un corps ayant frôlé celui de la belle, il avait su cerner des fragments de sa personnalité. Il n’était pas impressionné par elle. Encore moins impressionné par ce jeu dans lequel elle semblait le trainer. Les yeux plantés dans ceux de sa presque amante d’un soir, il continuait à sourire légèrement alors que l’espace les séparant était presque inexistant. « Ça m'a peut-être pas dérangé que m'ais donné de ton... amour, mais ça ne m'a pas marqué non plus. » Un rire franc s’échappa des lèvres du mafieux alors qu’il observait la brune une lueur presque attendrie dans le regard. « M'enfin, c'est peut-être l'alcool qui m'a fait oublié... » Se mordillant la lèvre inférieur afin de réprimer ce rire incontrôlable de s’échapper de sa gorge, il posa ses yeux amusés sur elle. « C’est ta perte pas la mienne. » Se contenta-t-il de répondre absolument pas blessé dans son égo. Peut-être que s’ils avaient véritablement couchés ensemble les mots de Mads l’auraient atteint. Cependant, dans cette situation, les mots de cette dernière n’avaient aucun impact sur le jeune homme. Mattia devait tout de même se rendre à l’évidence, plus elle cherchait à le heurter, plus il avait envie de se briser les rotules contre celles de la belle. Il voulait se fondre à ses côtés et sentir sa peau déchirer sous la pression que leurs corps combinés allaient produire. Il avait envie de la goûter, juste une fois. Savoir qu’un instant elle lui avait appartenue, même s’il comptait l’abandonner une fois le matin venu. « Néanmoins... Si tu peux vraiment me donner une meilleure façon de communier avec le Seigneur, je suis toute à toi. » Prompt à réagir, le brun écrasa fiévreusement ses lèvres ses lèvres de Mads dans un baiser sans douceur. C’était violent, impétueux et exempt de toute émotion autre que l’urgence. Le besoin de posséder, le besoin de se sentir posséder l’ascendant dans cette histoire. Il ne s’agissait que d’un étalage de cette violence intérieur qui ne demandait qu’à s’exprimer. Un avant-goût de la fougue destructrice n’attendant que de le faire céder. Posant sa main sur la nuque de sa tentation, il détacha ses lèvres de celle-ci sans lâcher prise. Sa main était pareil à une laisse prête à se nouer autour de la nuque de la brune alors qu’un sourire mauvais venait apparaître sur les lèvres usées du presque homme encore gamin. « Ne fais pas de proposition que tu ne pourrais tenir. » Plongeant l’orage de son regard dans celui de Mads, le sourire qu’il affichait avait perdu toute chaleur. Ce sourire-là s’apparentait plus au rictus usé d’un homme dénué de sentiment, plus qu’au sourire d’un jeune homme auquel le monde avait tout à offrir. « Si tu me suis maintenant, tu ne l’oublieras pas cette fois. Tu peux me croire. »
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