III . LES GROUPES

Les groupes se divisent selon le taux de corruption de votre personnage. Rares sont les mains blanches à Florence.

CARNE ♦ 0 à 30%. La chair se veut innocente, absente des péchés, encore immaculée du vice qui siège à Florence. Ils sont les moins touchés, les plus ignorants. Eux lisent les journaux, proclament rapidement quelques discours sur ces articles à peine effleurés du regard. Ils ont peur de ce qui pourrait arriver, ils craignent sans saisir la menace. D’autres sont moins terrifiés, ils préfèrent ignorer, leurs yeux se voilent, et chaque nouvelle information est déchirée. Ils refusent ce qui peut se passer. Aveugles. C’est ce qui les qualifie.

OSSO ♦ 30% à 50%. La gangrène est nouvelle, elle s'est infiltrée sous la peau, rognant peu à peu les tissus pour venir s'agripper aux os. Ils voient ce qui se passe, ils savent et deviennent peu à peu acteurs. Personne n’est jamais innocent, exempt de vice. Ils en sont la preuve. Personne ne les soupçonne, et pourtant, ils commencent doucement à voir l’autre côté. La corruption passe par quelques billets pour les policiers, ou ce marchant qui accepte de cacher des armes. Ce sont des petits riens, de ces discussions qu’ils croient innocentes. Mais les voilà mêlés à plus grand qu’eux.

POLMONI ♦ 50% à 70%. La cage thoracique explosée, s'ouvrent les poumons malades, eux qui respirent le vice d'une ville assassine. La corruption est ancrée, à perforer les couches supérieures. Ils ne sont pas nécessairement des criminels, ils peuvent être des échines courbées. Beaucoup sont les petits soldats des grandes familles mafieuses, des bandits de passage. Ils sont à la bordure, proches d’un gouffre qui les conduira en prison. Ils jonglent avec la vie, avec les lois.

CUORE ♦ 70% à 100%. Le coeur suinte la maladie d'une ville qui ne cesse d'accroître sa crasse. Ils sont les acteurs, les soumis, la noirceur ancrée au plus profond de l'être. Plus rien ne peut être sauvé chez ceux qui ont levé les armes, pour qui la mort est devenue une constante, pour qui l'insoumission et le besoin de grandeur se fait ressentir. Leurs mains sont trempées dans la crasse, le cœur déraciné, taché. Ils sont les criminels, mais pas ces petits malfrats de rue. Ils sont les diables sous les pavés. Eux sont à craindre.