I LE CONTEXTE

Florence la superbe. La ville crache ses beautés, enlève les artistes et les retient. Elle est la ville de l’art, de celle qu’on ne quitte pas, celle qui emprisonne les âmes.

Belle cachotière qui garde en son sein de macabres secrets. La ville est devenue un purgatoire, une fosse pour toute la criminalité – une gangrène qu’on ne sait arrêter. Les autorités fouillent les rues, cherchent et abandonnent. Quelques billets glissés discrètement annulent les recherches. Une mafia qui a pris le pouvoir. Drogues, armes, filles. Le commerce est à eux et quiconque s’y oppose se voit jeté dans le caniveau. Sous les beaux palais règne la terreur. Sous les toiles des grandes maitres, geignent les vies enchainées. Le gouvernement est le dernier rempart contre la folie qui s’empare de la ville.

Le Palazzo Vecchio est le siège d’une organisation, de celle dont on ne connaît que quelques murmures. Des échos maladroits de curieux.  Une utopie qui est vendue. Une illusion pour maintenir les esprits apaisés. Hier, l'organisation formait des jeunes personnes, leur éradiquant toute notion de corps. Aujourd'hui, l'idée est piétinée. Rejetée. Le nouveau directeur du Service des Renseignements, Art Strozzi a instauré une politique sévère. Celles qui se nommaient conditionnées n'existent plus. Rayées. Ne restent que les agents, ces hommes et femmes dont leurs vies est entre les mains du gouvernement.

Les citoyens voguent à leur vie. De quelques uns qui doutent, d’autres qui préfèrent ignorer. Florence garde sa sublime apparence, et sous les pavés se murmurent des atrocités.