Au comble des cercles infernaux. ○ G. Alighieri

○ Adepte des corps mutilés, le sien est une toile. Des striures, marques d'une lame froide, qui n'entraînaient qu'une impression de flottement. La Mort était ailleurs, bien loin de cette démarche. Mais il s'imagine, parfois, dans les recoins les plus sombres... le trône esseulé.
○ Ses précepteurs l'ont ouvert au monde, et ce dés son plus jeune âge. Polyglotte avisé, l'anglais, le français, l'allemand, le russe et le chinois n'ont pratiquement aucun secret pour lui.
○ Esthète accompli, Giacomo aime toutes formes de culture artistique, et Florence n'est pas en reste pour lui fournir ce genre de régal. Il peint d'ailleurs à ses heures perdues, recoupées pour former des tableaux de madones blondes. Angéliques.
○ Le carmin lui plaît. La couleur rouge est sans nul doute celle qu'il affectionne le plus, et dont il pourrait draper n'importe lequel de ses paysages.
○ Sa violence intrinsèque vrombit dans son cœur. Sous des sourires amusés, des regards d'une tendresse extrême, ce sont des mains tâchées de sang qui enserre son palpitant. Giacomo n'est que Peine et Souffrance. Enfant maudit des nuits de Sade, là où le plaisir prend racine dans les cris de douleur de ses victimes.
○ Paradoxalement, ses poumons sont encrassés. Une quinzaine d'années qu'ils se grisent de tabac.
○ Il a naturellement pris la voie de la Justice pour accomplir ses desseins. S’immiscer en politique fût relativement simple, et c'est à partir de son premier pas dans cet univers particulier qu'il utilisa son masque sirupeux comme arme de destruction massive.
○ On pourrait douter, à raison, de son humanité. Mais parfois, certains aspects resurgissent sous formes de caprices.  Ainsi, impossible de lui faire avaler le moindre aliment contenant de la cannelle. Et il a une sainte horreur de la trompette.
○ Son Q.I fût estimé à l'âge de sept ans comme nettement supérieur à la moyenne. En parallèle, s'il présentait déjà des signes cliniques inquiétant quant à la fragilité de son mental, sa mère décida d'écarter cette dangereuse hypothèse et de laisser l'éducation de son petit à d'autres. Se dédouaner de la responsabilité d'avoir engendré un monstre en devenir était sans doute une forme de protection...
○ L'enfant, l'adolescent, l'homme et la créature, réunis dans ce même corps, ont toujours été éminemment solitaires. Il n'est pas rare de croiser le dirigeant de Florence seul, assis dans son bureau, à converser avec son propre reflet. Et dans ce genre de situation, il est conseillé de simplement refermer la porte, de partir discrètement, et d'oublier ce que l'on vient de voir...

Je ne sais pas de qui il s'agit.
Je ne sais pas ce qu'il fait ici.
Je n'ai connu que Mère, et les Professeurs. Les pères n'existent que dans les contes... n'est-ce pas ?
Il clame pourtant être le mien. Il me connaît. Mon prénom, mon âge, il m'a même offert des affaires pour la pension.
Mais je n'en veux pas.
Je n'accepte rien des inconnus. On me l'a toujours dit. Sois un bon garçon et courbe l'échine devant les démons.
Fais le dos rond.
Je n'ai pourtant pas l'impression que ce soit un. Au contraire, il arrive dans la lumière, couleur de chapelle, et je crois que je l'ai toujours attendu. L'opposition aux flammes infernales, ce sont les anges... hein ?
Il me regarde, cet ange-ci. Il a un bébé dans les bras, endormi, reposé contre les plumes de ses ailes. Il n'y a pas de place pour moi... ?
Et, je succombe. Ses mots sont d'une douleur sans nom. Le bébé n'est pas un messie.

Ma sœur. De sang coupée.

Regarde-toi, César. Tu trembles devant un poupon. Observe-la, celle qui t'a tout pris. Elle aura droit à la chance, à la félicité, au bonheur. Toutes ces choses qui te feront à jamais défaut.
Pleure pas, petit. Pleure pas.
Moi... Je suis là.


Quand je l'observe grandir. Quand je la contemple rire dans les hautes herbes auprès de mon père. Quand je sais qu'elle vient se glisser dans mon lit les soirs d'orage.
Quand elle me réclame de l'attention alors que je suis en train de travaille.
Quand elle insiste pour faire un gâteau. Quand elle prie à la tombée de la nuit.
Quand elle pose pour mes tableaux.
Quand elle respire cette joie de vivre.

Ma colère gronde.
Ma haine sombre.
C'est une poupée dont je voudrais compter les morceaux de porcelaine écrasés au sol, ceux qui formaient autrefois son doux visage.
Pourtant... Elle est si jolie.
Je me prends à rêver de l'avoir connue ailleurs, au détour d'un roman. D'une peinture. D'une chanson.
Là où notre relation n'aurait pas été emprisonnée dans ce carcan de culs-bénis. Parfois, je déteste ce qui nous entoure. Parfois, c'est elle que je veux pouvoir détester.

Saskia...

On finira par l'avoir.
Tu veux briser son avenir
N'est-ce pas ?
Ne l'avoir rien qu'à toi
Et ne promettre rien d'autre qu'un sourire
Figé sur son visage d’albâtre.
A abattre.


Arrête.
Il le faut.
S'il te plait.
Arrête ça.
Arrête d'être ainsi.
Tais-toi.
Pousse-toi.
Habille-toi de rouge.
Retourne dormir.
Va-t-en.
Contre la porte de l'entrée.
Là.
Meurs.
Ici.
A mes pieds.

César. T'es con. Lâche ce couteau, jette-le, je sais pas, fais quelque chose au-lieu de rester planté devant le corps de la gosse qui convulse. Là. Allez.
Tu entends ce bruit ? T'es pas discret. Ton voisin sera là dans exactement trente secondes, juste le temps pour toi de sauter par la fenêtre de la cuisine et de courir aussi vite que tu peux.

Faut que tu cours, l'empereur.

Encore.


J'ai trouvé Saskia superbe. Je ne sais pas pourquoi. Plus pâle que d'habitude, les lèvres entrouvertes et les yeux clos, elle demeurait immobile sur ce lit d'hôpital. L’électrocardiogramme, c'était son chant régulier, doux et impénétrable, comme celui qu'elle entonnait lorsqu'elle jouait du piano.
Mon cœur est serein. Tout comme elle. Et le silence retentit contre les parois des murs de sa chambre, frappe contre mes tympans.
A moins qu'il ne s'agisse d'un médecin, m'expliquant la situation dite désespérée de ma petite sœur adorée, qui fût victime d'un fou sanguinaire à qui elle avait ouvert la porte la veille au soir. Alors que moi, pauvre adjoint au maire, j'étais hors de la ville. Dévasté à l'annonce de cette nouvelle.
Tout le monde sait à quel point les Alighieri sont proches.
Tout le monde sait à quel point je l'aime.
Tout le monde sait.
Ou croit savoir.

César. Écoute ce que ce mec te dit.
Tu peux la laisser mourir.
Ou réaliser ton rêve.
Tu as toujours aimé les belles poupées, pas vrai ?

Si.
Je caresse la joue glacée d'un doigt.
Et hoche la tête, avant de sourire. Enfin.


Le temps passe. Et elle, s'éveille. Il paraît qu'au Palazzo Vecchio, elle s'est faite énormément d'amies. J'en suis heureux, c'était tout ce dont elle avait besoin. Ma douce, précieuse enfant... Née à nouveau dans cette ville sous mon commandement.
J'ai hérité de la place de l'ancien. Les habitants m'ont élu, alors que l'affaire du meurtre de ma sœur inondait les médias. La pitié. La beauté. La tristesse. Autant de sentiments qui guident les mains vers les urnes pour choisir leur dirigeant. Autant d'outils pour assouvir de couvrir la ville de mon voile.
Être de lumière, guide prometteur, je me fais joueur. Et mêlera les deux mondes, celui de l'horreur, contre celui des bien-pensants. La mafia m'amuse. Les effrayés sont autant de moutons à compter pour s'endormir le soir.

Mais pour l'heure...
Un nouveau jour d'orange se lève sur ce royaume urbain.
Désormais mien.

Regarde-toi, César.

Regarde-nous.

Bon alors... Je ne sais pas quoi dire tellement c'est merveilleux, ce personnage, cette plume ! ce nouveau style te va bien, Giacomo il est bhujfebuhnkjf tu vois j'en perds tellement mes mots que je ne sais pas quoi dire simplement que l'histoire est une perle, vraiment, unique, magnifique, fantastique. Je suis fan, je ne pouvais pas rêver mieux pour le grand frère de Saskia et il va vivre grâce à toi et... je pourrai dire tellement tellement de choses pour te dire que je suis tellement fan Je vais m'arrêter là parce que tout ce que j'écris dans ta validation c'est un charabia, à cause de toi j'ai perdu ma tête Pour je réclame un rp pour la peine

Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pour ce faire, tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.