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 « nothing ever lasts forever » ft. lucian

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MessageSujet: « nothing ever lasts forever » ft. lucian   « nothing ever lasts forever » ft. lucian EmptyDim 4 Oct - 17:19

C'est tranchant, c'est précis, ça ne fait aucun bruit. Délicatement, elle prit l'ustensile entre ses doigts alors que son assistant l'observait d'un œil avide et curieux. Elle se contenta de lui lancer un regard des plus lassés, comme si l'habituelle routine qui s'était installée ne rendait son existence que plus morose. Si la profession exercée n'était pas l'une des plus prisées, elle restait admirée par certains et l'assistant qui aspirait à, un jour, prendre la place de Mads dans l'institut dans lequel ils travaillaient, se comportait à chaque fois de la même façon dès lors qu'on venait demander Henstridge pour une affaire dont elle ne connaissait que des détails sans grandes importances. On misait sur elle, sur ses compétences, et parfois, on craignait le fait d'intervenir durant l'inspection des corps, on avait peur d'ébranler sa concentration, de tout faire foirer en une simple tirade mal placée ou mal venue. Puis il y en a, qui se permettaient tout simplement. Et pour être honnête, cela ne la dérangeait pas. Tout dépendait de l'individu qui venait à elle, qui osait mettre le pied au sous-sol de l'établissement. Parce que lorsqu'elle n'était pas dans son bureau, à faire de l'administratif, à gérer les débutants et parfois même les demandeurs d'emploi, elle se trouvait parfois dans un endroit isolé, sombre et surtout glauque. Beaucoup n'aimaient pas y descendre, certains préféraient même lui demander de monter pour lui parler. Elle ne savait pas pourquoi tant de réticence à l'idée de venir dans cet antre. Peut-être étaient-ils effrayés des corps inanimés qui logeaient sur les tables en métal. Peut-être se voyaient-ils sur ces mêmes tables et que cette idée même les perturbait, déstabilisait. Les gestes étaient d'une précision sans nom, et c'était comme si les souffles étaient coupés, saccadés, voire même inexistant. La respiration de l'assistant n'était plus audible, ce qui avait toujours le don d'étirer un maigre sourire sur le faciès de la légiste qui releva les yeux en posant le scalpel sur le rebord. Elle enleva ses gants en plastique qu'elle jeta dans la poubelle non loin alors que l'autre la regardait toujours. Elle n'avait pas terminé, il le savait et elle en était consciente. « Tu peux finaliser tout ça pour moi, s'il te plaît ? » Mads, elle n'avait jamais laissé personne toucher à son travail. Elle n'avait jamais donné le feu vert à quelques assistants qu'ils soient, de continuer ce qu'elle commençait, sous peine de voir une erreur professionnelle se répercuter sur ses épaules. Mais nombreuses ont été les fois où on a essayé de lui faire comprendre le fait qu'elle ne pouvait pas tout gérer d'elle-même et qu'un assistant, ça avait un rôle bien précis, autre que l'observation continuelle et la prise de note, ou encore les remarques stupides. Elle enleva la blouse blanche qu'elle portait, la posant sur le porte-manteau à côté de la porte principale qui menait aux escaliers et à l'ascenseur. Une dernière œillade vers l'individu qui n'avait pas bougé d'un poil, comme s'il avait vu un fantôme. « Allez du nerf, ça va pas se faire tout seul. » Puis elle claqua la porte. Mads, elle marchait doucement dans les rues de Florence. Observant les alentours comme si c'était la première fois qu'elle y mettait les pieds. Époque lointaine, souvenirs d'une insouciance et de secrets qui l'avaient poussé à quitter ses terres natales. L'Angleterre, ça lui manquait. Parfois. Puis elle se souvenait des atrocités, et se disait qu'ici, elle était tout de même mieux loti si on omettait quelques détails. Mads, elle aurait pu faire en sorte que ses pas la mènent jusque chez elle mais ce ne fut pas le cas. Perdue dans ses pensées, elle ne faisait même pas attention aux chemins qu'elle empruntait mais inconsciemment, elle savait où ça la menait. Honnêtement, elle ne savait pas ce qu'elle faisait devant cette porte, qui se tenait devant elle, verrouillée. Même elle, elle restait ainsi, debout, les bras le long du corps, à se demander s'il était judicieux de venir frapper contre le bois. A chaque fois, c'était la même rengaine. La même situation, la même hésitation, le même doute qui planait au-dessus de sa tête et qui venait brouiller sa réflexion. Mads, elle avait pris l'habitude de venir à cet appartement depuis déjà quelques années. Depuis que Salvatore avait voulu la tuer. Et à chaque fois qu'elle mettait le pied dans cet endroit, cela se terminait presque toujours (pour ne pas dire toujours) de la même façon. Elle haussa les épaules, puis frappe trois fois sur la porte. Trois coups distincts, à une intervalle qui faisait qu'on la reconnaissait avant même de la voir de l'autre côté.
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« nothing ever lasts forever » ft. lucian
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