i'm safe up high.

extension d'elle même, ses écouteurs quittent rarement ses oreilles, musique dans les tympans. c'était d'abord pour ignorer les trucs, ceux qui se disent parents mais qui "tu as changé quelque chose?" quand elle troque son brun pour un blond platine. maintenant c'est pour tous les bloquer, pour bloquer le monde, pour l'enfermer, pour la libérer. ▲ elle est perdue vee, perdue au milieu d'une foule. on lui parle, on la trimballe, on la suit, on la jalouse mais elle a jamais été aussi seule violet, innocente fleur depuis longtemps fanée. ▲ le pensionnat a sauvé sa vie en quelque sorte, loin de cette femme qui boit pour oublier, de cet homme qui saute tout ce qui respire et de cette gamine qui les idéalise. c'est oublier pendant quelques mois qu'elle a cette chose qu'on appelle famille et qu'elle en manque cruellement. ▲ c'était une soirée, c'était des allez vee tu vas voir, tu vas aimer" et des "c'est pour s'amuser vee, c'est pour déconner un peu" et c'est son premier rail après trop de shots de tequila. et c'est la libération, c'est son coeur qui éclate, ses pupilles qui se dilatent, c'est le monde qui se révèle. c'est le début de la fin. ▲ allongée sur son lit, du rock dans les oreilles, quelques pilules dans le sang, elle lit vee. elle est pas très intelligente vee, l'école ça lui passe au dessus. mais elle lit, elle dévore, tout ce qu'elle trouve. et dans cet état second, d'une sérénité rare, elle devient éponge, elle débat avec voltaire, seconde freud ou démonte rowling. elle lit, tout ce qu'elle a, tout ce qu'elle trouve. ▲

elle a l'air d'avoir peur de rien vee, mais elle a peur de tout. elle a peur de pas se réveiller le matin, elle a peur de se réveiller. elle a peur de tomber et elle a peur de s'élever. elle a peur des gens et elle a peur d'être seule. elle a peur de tout. tout le temps. ▲ son paradis à elle c'est du bruit, des basses qui tremblent, des tympans qui crient, c'est des corps qui se pressent et s'écartent du sien, c'est son corps, libre, cette musique qui l'emporte. danser, son paradis c'est danser. ▲ l'italie, c'était l'idée de ses camarades, c'était des "on va voir rome, et le colisée, pompéi, milan et sa fashion week, florence et son palais" mais vraiment c'était "on va quitter ce pensionnat pourri et changer de scène. on va prendre d'assaut d'autres boites, ravir d'autres vierges" mais vraiment, pour vee, c'était juste d'accord. elle s'en fiche vee, de la ville, du pays. peu importe, c'est partout pareil de toute façon, pas vrai? pas vrai? ▲ elle aime la pluie vee, et les endroits bruyants. elle aime l'odeur de l'essence et les mauvaises bières. elle aime les trous dans son tee-shirt et les rides, cicatrices de la vie. elle n'aime jamais rien comme tout le monde et abhorre tout ce qu'ils aiment. elle fait même pas exprès vee, c'est juste tombé comme ça, juste tombé sur elle. ▲ l'argent coule à flot mais ça ne se voit que dans les détails. ça se voit dans ce bracelet à six carats qu'elle oublie partout, ça se voit dans son premier numéro abrégé, son dealer, ça se voit à ces bouteilles de champ qu'elle commande à tout va, ça se voit à son palais raffiné qui fréquente les quatre étoiles, ça se voit à sa coupe de cheveux à deux cent dollars et ses orteils manucurés.

Elle bouge son épaule, se tourne dans son sommeil mais celui-ci la fuit déjà. Un gémissement quitte ses lèvres gercées lorsque sa tête se réveille, cette gueule de bois rentrant chez elle. L'obscurité de la pièce lui fait ouvrir les yeux et Vee se retrouve à fixer ce plafond inconnu. Ce n'est pas la première fois, mais c'est la première fois que lorsqu'elle essaie de se lever, elle retombe comme un poids mort au sol, douleur violente à l'abdomen. Ses yeux suivent cette chaine qui l'ancre au radiateur et sa gorge, sa gorge se rappelle des cris d'agonie de la vieille. Ses joues craquelées se rappellent des larmes salées qui ont coulées. Son dos se rappelle de ces heures adossé à ce radiateur. Et tout revient, ces cinq jours d'agonie, ces cinq jours de captivité, ces cinq jours de lui. De cette gueule de bois qui n'en est pas une. De cette vie qui n'en est plus une. Elle n'a pas plus vraiment de larmes à couler Vee alors elle n'en coule plus. Elle n'a plus rien à dire alors elle ne crie plus. Elle sait qu'elle va sortir, elle le sait. C'est obligé, hm? Oui, bien sur que c'est obligé Vee, t'es une McIntire qu'elle se répète. Ils vont venir te chercher. Ils ne t'aiment peut-être pas mais t'es là, ils ne peuvent pas faire comme si t'avais disparu. Juste comme ça.  

Et juste comme ça, l'espoir disparait. Jour après jour. Nuit après nuit. Il devient insignifiant, à peine une petite lueur pour illuminer ses prunelles. A peine assez pour la tenir éveillée jusqu'aux lueurs du matin. A peine assez pour lui faire ouvrir les yeux au matin. A peine assez pour ne pas détruire son corps à grand coups de radiateur. Juste assez.

Et puis plus rien, plus vraiment. Ça fait quoi, au moins trois mois. Des années, lui répond cette petite voix, celle qui voit toute en noir, celle qui a vomit ses tripes, celle qui lui a tenu chaud pendant des nuits entières de tremblements. Elle a supplié Vee, elle s'est mise à genoux, elle a crié, pleuré, prié. Juste un rail, juste une dose, juste une. Clean. C'est qu'elle ne se rappelle même pas la dernière fois qu'elle l'a été Vee. Et les ténèbres n'en sont que plus terrifiantes, la solitude n'en est qu'amplifiée. La terreur lui tient compagnie. L'abandon hante ses nuits. Ils ne t'ont jamais aimé Vee. Et elle imagine, elle n'a que ça à faire, elle imagine les fêtes qu'ils organisent pour sa démise. Ces litres ingérés pour fêter son absence. Enfin, qu'ils se disent, enfin on est débarrassé. Enfin qu'ils disent, enfin nous sommes libres. Alors elle aussi elle se dit qu'elle est libre, juste pour les antagoniser. Moi aussi je suis libre maman, mieux que jamais avec cette chaine qui s'enroule à ma taille. Plus libre qu'avec vous et toutes ces décisions à prendre. Plus libre que jamais. Et elle le pense, elle le pense assez pour lui sourire, parfois, lorsqu'il passe la porte. Et elle se souvient, elle se souvient de ces nuits où il la laisse seule, de la terreur pour seule compagne, de ces hallucinations qu'elle a chassé elle-même et de cette fièvre qui a faillit la faire basculer. Elle se souvient qu'elle n'est pas libre. Elle se souvient de tout et tout ce qu'elle veut c'est oublier. Oublier que c'est le seul qui a jamais voulu d'elle. Oublier qu'elle se perd, oublier qu'elle s'oublie.

PARDON ! Je suis trop lente ! Mais je ne voulais pas survoler ta fiche alors je prends mon temps au dépends de l'attente des joueurs (je sais c'est mal ). Mais tu vois j'ai pu déguster ta fiche, j'ai pu faire corps avec ta Vee et m'attrister pour elle, j'ai pu fangirliser sur ton style d'écriture qui est juste une merveille (manier les répétitions c'est hyper compliqué mais toi tu le fais à la perfection, ce ne sont même pas des répétitions mais des refrains ce qui donne une force à ta fiche merveilleuse et de l'émotion aussi). L'histoire est à briser le coeur, j'avais trop envie de sortir et de l'emmener près de moi Voilà maintenant je sais que je vais m'extasier sur vos rps

Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pour ce faire, tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.