je n'existe que déguisé.

(I) L'angoisse la plus vive de Primo a le visage de la faucheuse. Parfois dans ses nuits les plus froides, il l'aperçoit le guettant dans l'ombre de sa chambre, et il l'imagine rire, attendant impatiemment le moment où il serait temps pour lui de rejoindre ses propres victimes. Les cauchemars sont si nombreux, les nuits sont courtes, les traits tirés. Fatigue parfois si intense que le délire prend le pas sur la réalité. (II) Primo traque, envoie la marionnette sillonner les rues, exécuter le sale boulot au nom de la justice. Une fille, trois garçons. Quatre armes disparues dans la bataille, il n'avait pas vu juste. Il a été trop ambitieux, les a jetés dans la gueule béante, a tenté le tout pour le tout. En vain. Primo, fais bien ton boulot. Les réprimandes ont pris la formes de paroles glacées, de menaces voilées. C'est la dernière que l'on lui confie, c'est juré. Primo ne fait pas attention à ses jouets, il les détruit avec trop d'avidité, dans sa hâte de coincer cette chienne qui dévore sa ville de l'intérieur. (III) Les cadavres laissés par la Mafia, les filles tout juste sorties de l'adolescence, fantômes au regard vitreux jetés sur les trottoirs. Organes subtilisés puis revendus, commerce de chair et de sang, qui le révulse. Pour autant, Primo violente, interroge et tue, via la main de sa poupée. Sans remords pour venir le torturer. (IV) Union heureuse, pendant quelques années. Primo a du mal à se souvenir de cette sensation d'unité, d'apaisement en présence de la moitié. La moitié s'est détachée, envolée, emportant avec elle ses deux filles. Iole et Olga, murmure-t-il parfois dans le pli d'un pan de nuit silencieuse, soucieux de ne pas oublier les deux précieuses. (V) Homme fortuné, homme de conviction. Soucieux de débarrasser Florence de la gangrène, il a donné, sans compter, pour les recherches sur le conditionnement. Elle est partie à cause de ça, souviens-toi, loin d'approuver la nouvelle lubie du gouvernement. (VI) Solitude dévorante, il appelle souvent la poupée, en dehors de ses missions. Lui demande de lui lire les nouvelles, un roman. De la distraction gratuite et jolie à regarder. (VII) Primo physionomiste. Il se souviendra, toujours, de votre visage, de la courbe particulière de vos lèvres, de la finesse de vos sourcils. Les timbres de voix demeurent également à jamais dans son esprit à la mémoire fabuleuse. (VIII) Fabuleuse, mais sélective. Ses méfaits et ses plus grandes hontes sont relégués à l'arrière plan. Piétiné par une conscience mise à mal. Il est plus confortable d'oublier que de digérer ses erreurs. (IX) Conditionnés tous éduqués pour tuer. Chasser. Traquer. De façon subtile et élégante, le sang n'a jamais eu beaucoup d'attrait aux yeux de monsieur. Le piano ils ont du apprendre également, pour ravir les oreilles attentives à la moindre fausse note. (X) Rigidité psychique. Les buts ont pris toute la place, afin de ne pas se laisser aller au doute. Le doute est presque aussi effrayant que la mort elle-même. Primo aime être en paix avec lui-même, et fait tout pour l'être. Il évince la moindre pensée parasite de son esprit. Fuit les conflits direct, avec autrui ou avec lui-même.

▲  INTITULE DU LIEN : une idée précise de ce que vous voudrez jouer. Donner des pistes au joueur qui vous demande un lien peu être utile et agréable donc n'hésitez pas.

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▲  [url=URL]TITRE[/url] : Un bref résumé de votre contexte pour les intéressés qui veulent lire.

▲  L'ECLATANT DESASTRE : Nuit et solitude, Primo exige de sa conditionnée quelque chose d'autre que du sang et de la souffrance.

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