underneath your skin. (pio)

(I) interné dans un asile psychiatrique à l'âge de dix ans par sa famille dégénérée, pio ne s'en est pas remis. considéré comme un fou au sein d'un cercle familial sain, le pauvre enfant se voit ausculté de partout, recevant des traitements qui ne lui conviennent pas. commencent alors ses crises de folies, réelles cette fois, engendrées par cet abus, qui ne servait à ses parents qu'à se débarrasser d'un enfant un peu atypiques, aux rêves parfois loufoques mais n'ayant à dix ans que sa petite âme de garçon florentin.
(II) c'est enfermé, pieds et poings liés qu'il a médité le plus. sur son sort, sa vie bousillée. c'est à cette période que son caractère inflammable s'est forgé. pio c'est un bidon d’essence près à exploser à la moindre étincelle, ruminant sa rage et sa haine contre ses individus qui l'ont fait monter à l’échafaud sans raisons valables. gamin torturé n'ayant jamais reçu d'amour des bras d'une mère. enfant rejeté, n'ayant jamais connu la joie des chamailleries d'un père.
(III) asile mal famé, aux poches médicamenteuses infiltrées. là a débuté le petit commerce de pio, incapable de souffrir la mort, simplement pour le bon vouloir de ses parents. essayant d'écraser la douleur sous les pilules qu'ils trouvaient, il en fit un business intérieur qui lui offrit de voir le monde en plus grand. une vie après l'affreuse descente aux enfers dans le gouffre qui lui tendait les bras. dealer. voilà ce qu'il ferait une fois sortie de cet asile.
(IV) pourtant au départ pio c'était qu'un gosse. un gosse de riche, qui s'est jamais fait choyer comme les autres. mais il se taisait, fermant sa gueule, ne cherchant pas à piger quoi que ce soit, se contentant de ce qu'il avait. pio il voulait simplement jouer avec les autres enfants, sauver les princesses et courir comme un garnement. mais pio on l'a privé de tout ça. sans le prévenir, sans l'avertir. on l'a envoyé au fond du trou.
(V) avec les femmes pio aurait du être un ange. à la place c'est un démon. il n'en aime aucune, et n'en aimera jamais aucune. il ne s'attache pas, c'est une règle simple et qui n'entache pas son amour des courbes féminines. les femmes c'est la seul chose qu'il peut obtenir sans remords, sans qu'on l'accuse d'être un voleur, un menteur, un tricheur. les femmes il les a, pour lui tout seul, pour son argent. elles sont son unique bien palpable. elles sont les écoulement de sa fortune.
(VI) la vengeance. vendetta. pour pio c'est un mot d'ordre. un mot qui rythme sa vie à chaque instant. se venger. toujours et sans regrets. d'abord auprès de ses bourreaux de médecins. ensuite envers ceux qui ne paye pas leur dû. et enfin se venger d'eux. de ses géniteurs dont la culpabilité a été jetée au fond d'un trou. pio lâchement oublié, leur appétit financier rassasié. loin d'être un tueur, pio est bien décidé à voir leur sang s'écouler comme un volcan, jaillissant de leur montagne de billets de banque.
(VII) pio l'incompris, pio qu'on écrase de son mépris. un garçon à part, en marge, un évadé d'asile, un fou, repoussé dans le caniveau. on ferme ses fenêtres quand il passe au coin des rues, on lui crache dessus quand on aperçoit ses yeux veineux à la terrasse d'un café. pio c'est la gangrène, pio c'est la peste et le choléra. mais pio de cette réputation mal famée il compte bien en jouer. il souhaite plus que tout qu'on le remarque, qu'on l'embauche. qu'on le prenne sous son aile pour un jour devenir plus grand qu'un autre. pour un jour enfin les écraser un à un.
(VIII) florence comme sa poche il connait, les moindres ruelles qui se transforment en passages secrets, en rendez vous de troc. pio est une ombre dans florence, arpentant depuis tout jeune les dalles de la ville. après quatorze ans passé enfermé, il s'en souvient encore. c'est son labyrinthe, écho de son enfance qui resurgit dans un coin de sa mémoire.
(IX) le seul répit qu'on ai laissé à pio c'est son violon. joueur prodige à l'âge de dix ans, il s'est bien vite dégradé en entrant à l'asile. quelques minutes par semaine on le laissait toucher à son instrument, seule évasion possible avant qu'il ne découvre le remède médicamenteux. néanmoins avant de s'enfuir de l'asile, pio s'est emparé de son violon, unique compagnon de sa fugue. il le cache aujourd'hui, le considérant comme un rattachement à ce dont il souhaite se libérer, une entrave à sa renaissance.
(X) n'ayant ni famille, ni ami pour l'accueillir, pio loge dans une auberge dont il peut enfin payer le prix d'une chambre miteuse, dans les bas fonds de florence. quotidien lugubre mais paisible du garçon qui désormais libre de ses mouvements peut assouvir tous les péchés qu'il n'a pu connaître ces derniers années. pio est un diable, enfant chéri d'une florence corrompue, tapis encore quelques temps dans son ombre protectrice.

pio des cœurs, pion des mœurs. il s'en fiche, s'en contrebalance, maintenant qu'il arpente florence, fier et arrogant comme un médicis dépeint par musset. un saltimbanque, crèveur de cœurs, meurtrier des rois. évadé des tours indestructibles d'un asile enterré, barricadé. il a fait son temps pio, il a survécu à pire que la mort. c'est un revenant, un combattant. à la poigne de fer et au sourire carnassier. aux orbites défoncés, comme des comètes consumées.

il débusque les lâches, il détrousse les riches. robin des bois de l'italie. malfrat sans cœur doté de l'arrogance des seigneurs. il pavane comme un roi des bas fonds, il pavane mais ne s'exclame pas trop, revendant juste un peu sa came. enfant des rues, prince déguisé, pio s'est vu lâchement abandonné. un gamin sans avenir, un rêveur, un musicien. son père crachait sur rachmaninov. mais pio continuait. il jouait. pour les rues, pour les florentins, ceux qui écoutait son art prodigieux, ceux qui le voyait comme un génie. abominable solution qu'on trouvé ses géniteurs pour s'en débarrasser. avide d'argent, des pièces d'or à la place des yeux. revendu, pour une soit disante déficience mentale. revendu pour subir un test médical. livré à l'abattoir pour des médecins sans qualifications, simple objet pour expérimentation.

pio on lui pardonnerait ses horreurs. on lui laisserait confesser ses péchés. ayant subit tant de malheurs, l'enfant chéri de florence, l'héritier des venturi. on en oublierait ses yeux de démons, ses mains tentatrices et ses dents longues. on en oublierait qu'il vagabonde, dormant le soir dans une auberge peu fréquentable. on en oublierait la drogue qui circule entre ses doigts, qui s'écoule dans ses veines. mais pio n'est plus le violoniste au sourire d'enfant. le petit brun au visage de chérubin. il n'est plus l'angelot quêteur d'une pièce pour s'offrir une gourmandise. le discret, l'aventureux. l’insouciant, le bienheureux. pio n'est plus qu'une ombre.

pion d'expériences ratées, cobaye de méthodes peu recommandées, le corps meurtri et torturé il s'est enfui. évadé, rescapé. de ce donjon cauchemardesque. un fugitif, un fou évadé. mais personne ne le cherche plus. bien trop disloqué, trop torturé pour raconter quoi que ce soit. et qui le croira ? ce gamin aux cernes noirci par la suie de la fumette. personne te cherche hein pio ? tu te crois en sécurité, dans ton réconfort à deux balles. mais ça crie dans son cœur, ça hurle dans ses poumons. la douleur, la souffrance, la mort qui s'avance. condamné pio, depuis qu'il est né. condamné à souffrir pour survivre. il s'en tire le bougre. jusque là il a su cracher sur la vie comme on crache sur une tombe, tentateur, défiant la mort et ses sbires planqués au coin des ruelles. mais il s'affaiblit pio. il lui manque ce petit truc, ce besoin d'être entouré, même de loin, d'être pris sous une aile, aimante ou bourrue. une aile protectrice. qui le garde en vie. encore un moment. un jour de plus.

il pense qu'il est libre pio. il pense que personne le cherche. qu'aucun regard n'est à l'affût de ses mouvements. mais tout se sait. tout se propage. on sait qu'il est vivant. on sait qu'il est une menace, grandissant dans l'ombre, se reforgeant une carcasse de cristal. on sait qu'il reviendra. ils savent qu'il reviendra. se venger et les tuer. il ne sait pas pio, pauvre pion d'échec, que la vengeance est déjà à ses trousses. une vengeance flamboyante, animé d'une force qu'il ne connait pas. il ne sait pas que la mort lui colle au basque et qu'elle porte le nom de beaumont.

Ici, je te dis MERCI  , car j'ai l'habitude de toujours voir un même "type" de personnage avec Dylan. Là, tu offres une belle construction, un gosse né dans les paillettes, ayant étouffé et se retrouvant dans la crasse. L'asile lui a bien dégommé la cervelle, pauvre choupi  . J'aime beaucoup ce petit, petit malfrat, à jouer sans conscience des conséquences. Qu'il prenne garde à la famille gérant la drogue, ils risquent de le manger  . J'oublie... ta plume! Y'a tout un rythme vraiment plaisant  

Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pour ce faire, tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.